L’éphémère beauté,
Elle est partout
Et partout la vie chante et brasille en mon cœur.
Dans la gloire du matin au soleil triomphant
Au sillage des pirogues qui glissent en silence
Dans la course affolée du margouillat peureux
Au ciel lourd où blanchoie le vol bas de l’aigrette
Dans le lent défilé des fragiles jacinthes
Que le courant emporte aux rives du lagon
Dans la vague écroulée en écume roulante
Elle est partout
Dans l’or du soleil bas noyé dans les nuages
Dans la brume qui fond aux lointains les palmiers
Sur les collines pâles à l’horizon fuyant
Quand les peuples de l’ombre s’éveillent à la lune
Dans le chant obstiné des grillons solitaires
Dans la nuit tropicale habitée de stridences
Qui bercent mon sommeil où voguent des images
Dans les plis de mes rêves et de ma solitude.
Elle est partout.
Là.
L’éphémère beauté…