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La peur : réaction indispensable à la survie

Ainsi que je l’ai évoqué lors du précédent article, il y a quatre émotions universelles naturelles chez l’être humain. La peur est l’une d’elles, une émotion indispensable à la survie : c’est le garde-fou qui nous rend prudents en traversant une rue ou bien attentif aux règles de sécurité en général. Lorsque nous sommes face à un danger, notre organisme réagit par la sécrétion de l’adrénaline qui nous aide à faire face au stress intense que nous devons affronter, en réagissant dans une sorte d’état second. C’est alors le cerveau reptilien qui prend les commandes. La meilleure solution pourra être la fuite, l’attaque ou l’immobilité.

La peur ou l’intoxication émotionnelle

Elle peut être provoquée par des situations réelles mais aussi par la parole ou la seule pensée. De mauvaises pensées peuvent faire naître des émotions négatives, par exemple la colère ou la peur. Il y a ainsi une sorte d’auto intoxication émotionnelle par les pensées ou les paroles : « Je pense donc je ressens ; ou bien j’entends/j’exprime donc je ressens ».

La peur comme une drogue

Certaines personnes se servent de la peur comme un défi. Affronter le danger en le bravant leur permet de se transcender. Ainsi certains sportifs mettent leur vie en danger dans des sports extrêmes où ces poussées d’adrénaline peuvent devenir une drogue. Sans aller aussi loin, il arrive que l’on éprouve un agréable frisson face à un petit défi à relever. Il s’agit d’un effet positif du stress. Cependant à terme cette attitude, si elle se répète souvent, peut avoir des conséquences préjudiciables à l’équilibre.

Les peurs limitantes

Il y a plusieurs niveaux de peur : le curseur peut se déplacer de la simple appréhension à la peur limitante à la phobie à l’effroi total.

Il s’agit maintenant d’envisager la peur dans ce qu’elle a de limitant sur un plan personnel ou même professionnel. Une pensée, une croyance limitante est une philosophie de la vie profondément ancrée en soi. Elle est limitante car elle nous tire vers le bas en mettant en avant le négatif, ou en nous aveuglant avec les problèmes face auxquels nous nous sentons impuissants, et en masquant les opportunités. En d’autres termes c’est le fait d’être absolument persuadé qu’une chose est vraie ou possible. Il s’agit d’une sorte de prophétie à laquelle on croit dur comme fer, si bien que l’on fait en sorte d’aligner sur cette croyance les actes et les attitudes. Une croyance courante par exemple est de penser qu’il faut gagner sa vie à la sueur de son front, qu’il ne faut pas changer ce qui fonctionne déjà, qu’il faut faire des études pour avoir un bon travail, qu’il faut faire plaisir aux autres et ne pas leur dire non pour en être aimé, qu’il faut se méfier de ce qui est trop beau, etc. Ces croyances nous viennent de notre éducation, de nos expériences, de notre environnement, finalement de ce qui s’est ancré dans notre tête depuis le plus jeune âge : ainsi l’enfant à qui on aura répété qu’il est « nul » aura des difficultés à avoir confiance en lui, à être dans la réussite. Cette image dégradée de soi peut conduire à l’auto sabotage inconscient. S’il en est ainsi, c’est que l’un des besoins fondamentaux de l’être humain dans la pyramide de Maslow n’est pas assouvi : le besoin de sécurité, d’être protégé pour éviter la souffrance. C’est pourquoi notre cerveau, pour nous protéger, va empêcher qu’une situation douloureuse vécue par le passé ne se reproduise. Alors le stress et la peur apparaissent à la simple évocation d’une action qui irait à l’encontre d’une croyance profonde.

Il y a essentiellement huit peurs limitantes : la peur de l’inconnu, du rejet, la peur de se tromper, la peur de l’échec, la peur de réussir, la peur du pire, la peur du changement, la peur de l’engagement, On peut regrouper les croyances limitantes de la façon suivante : celles qui induisent le désespoir ( le fatalisme : « à quoi bon », …), le sentiment d’impuissance, (« je n’y arriverai jamais »), le sentiment de manque de valeur de soi (« je n’en vaux pas la peine »).

Il faut se demander quelles sont ses peurs limitantes, d’où elles viennent puis les bloquer à l’aide de plusieurs solutions qui feront l’objet d’un prochain article sur ce blog

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