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Il y a quatre émotions primaires : la joie, la colère, la peur, la tristesse. On y ajoute parfois la surprise et le dégoût. Le mot «émotion» provient d’un verbe latin qui signifie mettre en mouvement (« movere »). Une émotion est donc une réaction passagère d’intensité plus ou moins grande, déclenchée par un événement extérieur. Les émotions dites secondaires sont un mélange d’émotions primaires. Ainsi qu’il en est des couleurs. A la différence d’un sentiment, l’émotion est ponctuelle.

Les émotions : des moteurs

L’émotion est donc légitime car elle exprime un ressenti. Elle constitue une réponse de notre cerveau à une situation. Ainsi par exemple sans la peur, notre survie serait très aléatoire : elle a une fonction utile. Chaque émotion sollicite une réponse de certaines parties du corps : ainsi dans la colère, il y a un afflux de sang dans les poings et les jambes ; dans la peur il y a une montée d’énergie dans les jambes. Seule  la joie mobilise notre corps tout entier.

Réagir aux émotions

Sous le coup des émotions, nous pouvons être amenés à faire des choses que nous pourrions regretter toute notre vie. Ainsi Zidane, en finale de la coupe du monde en 2006, a donné un coup de tête resté célèbre, à la suite d’une insulte. 

Une émotion comme la colère pousse à agir de façon impulsive, à chaud. Or, cette émotion est produite par l’amygdale qui est efficiente pendant quelques minutes seulement, après lesquelles l’information migre dans la zone préfrontale du cerveau…  C’est de cette manière il est possible de « maîtriser » une émotion  comme la colère : Repousser la réponse à un stimulus négatif.

Des voies d’accès à la gestion des émotions

La bonne nouvelle est que nous disposons de quatre voies d’accès à nos émotions, qui constituent autant de moyens d’agir sur celles-ci : la parole, la pensée, les actes et le corps. 

Agir sur les émotions par la parole :

Il est possible d’agir par la parole car celle-ci provoque des émotions. Ainsi par exemple, le simple fait de dire « je ne veux pas me mettre en colère contre toi », constitue une  verbalisation du rejet de l’émotion et agit sur elle. C’est une sorte d’autosuggestion. De même lorsque l’on entend, en situation de danger, « ne t’inquiète pas, tout va bien se passer, tu es en sécurité »,  cette injonction fait diminuer la peur.

Agir sur les émotions par la pensée :

Il est possible, en outre, d’agir par la parole : la première de toutes est la très ancienne méthode Coué, sorte d’auto hypnose par la parole que l’on s’adresse à soi-même. Elle agit sur le plan émotionnel car prononcer une parole engage à se mettre en conformité avec elle pour se percevoir comme intègre.

La pensée elle aussi provoque des émotions. On peut s’auto intoxiquer par des pensées : « on ne me parle pas comme ça ! On ne peut Pas me parler de cette façon. » Pour agir sur la pensée, il existe de nombreuses techniques telles que la méditation. Dans cette  dernière technique, il s’agit de porter son attention sur un objet,  en se vidant de toutes ses pensées négatives. Mais d’autres méthodes existent. Ce qui compte, ce n’est pas ce qui nous arrive (et qui ne dépend pas de nous), mais notre jugement sur ce qui arrive, la représentation que nous nous en faisons (qui ne dépend que de nous.) Ainsi en modifiant son jugement sur les choses, sa représentation des choses, on modifie ses émotions.

Agir sur les émotions par les actes :

Agir par les actes est une autre façon d’agir sur les émotions. Ainsi, si on fuit devant un danger, notre peur augmente car, dans cette fuite, nous confirmons le risque d’un danger et nous nous projetons dans la position d’une victime sans défense. Or si nous l’affrontons, notre peur va diminuer.

D’autres moyens existent pour agir sur les émotions bien sûr, mais le plus simple est peut-être le plus efficace et le « yoga » du sourire. Ainsi ce que nous enseigne la chanson Smile  (« souris »), de Nat King  Cole, qui nous invite à sourire quand on est dans la peine afin de retrouver dans le cœur le goût de vivre.

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